• samedi, 31 décembre 2005

     

    http://cjibe.grafbb.com

     

     

    a utiliser pour dialoguer, il n i a rien a  prendre, mais qu'a donner de l'amour et du temps

     

    jb meilleurs voeux 2006

     


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  • Zappette : Les beaux fantômes

    A un moment de nos vies, ils étaient là, si présents, si proches. Et puis ils n'y sont plus. Ils disparaissent, ils s'effacent, et d'autres les remplacent. D'autres amours, d'autres amis, d'autres émois. Nos fantômes nous nourrissent, nous accompagnent, nous parlent parfois. On entend un rire, on croise un regard, on traverse une rue, on lit une phrase, et ils sont là à nouveau. On peut croire les avoir oubliés, ils ne sont jamais loin, ils rôdent, et ils surgissent à l'improviste. Nos beaux fantômes. Ceux que l'on a bien connus, ceux que l'on a effleurés, ceux qui nous ont fait grandir sans même qu'on les aie rencontrés. A chacun les siens bien sûr, les ombres intimes, les souvenirs anonymes.

    Mais les fantômes ne sont pas égoïstes, ils ne hantent pas que nous. Certains s'offrent en partage comme ils l'ont toujours faits. Car certains fantômes sont plus vivants que d'autres et ce qu'ils ont à nous dire trouve encore et toujours un étrange écho. En écrivant cela, on pense à Hervé Guibert, dont Pink TV (1), un soir gris de décembre, a fait revenir le fantôme émacié et incandescent, ce fantôme évanoui d'un écrivain tant aimé quand on avait vingt ans et si peu relu, ce fantôme au chapeau rouge échappé d'un temps où le sida n'était pas une menace fantôme mais un spectre omniprésent, ce fantôme à la beauté angélique déjà marquée par la mort toute proche.

    Et le fantôme s'anime. Et le fantôme renaît. Et le fantôme, avec ce courage, cette grâce, cette force incroyable, cette lucidité terrible, cette impitoyable précision dont on avait perdu la mémoire et qui pourtant étaient tout ce qui nous bouleversait alors chez lui, oui, le fantôme nous crucifie à nouveau. Sous le feu de son regard bleu, sous la douceur apparente de ses mots sussurés, sous la fragile silhouette de son corps rongé par une maladie telle qu'elle ne se montre plus désormais, on reconnaît aussi le fantôme de ce qu'on était alors, de ce qu'on ressentait, de ce qu'on imaginait. On se dit qu'on a essayé d'y être fidèle. Et pour le vérifier — parce que les fantômes essentiels ne servent qu'à cela, à nous aider à vivre sans renier le passé — on décide de relire l'œuvre cruelle, impatiente, déchirante, lumineuse et désespérément actuelle d'Hervé Guibert.

    Didier Roth-Bettoni

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  • L'ex-star du rock verse 4 000 $ à ses accusateurs
    28 décembre 2005

    L'ex-star britannique du rock des années 1970, Gary Glitter, détenu au Vietnam depuis un mois et demi sous l'accusation d'"actes obscènes" sur deux fillettes vietnamiennes, a versé un total de 4 000 dollars à leurs familles plaignantes.

    Gary Glitter avait admis au cours de l'enquête avoir invité une fillette de onze ans à dormir chez lui mais nié tout abus sexuel. Une autre fillette de 12 ans l'a par ailleurs accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec elle. "Après avoir reçu de l'argent, leurs familles ont accepté d'envoyer des lettres à la cour", lui demandant d'abandonner les poursuites.


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  • Conflits d'intérêts

    mardi 27 décembre 2005.
     
    Discussion à l'Assemblée nationale lors du vote du budget 2006 http://www.assemblee-nationale.fr/1...

    M. le président. La parole est à M. Arnaud Montebourg, pour un rappel au règlement.

    M. Arnaud Montebourg. Monsieur le président, je me permets d'intervenir dans ce débat bien que je ne sois pas membre de la commission des finances.

    M. Jean-Louis Idiart. Vous en avez le droit !

    M. Arnaud Montebourg. Monsieur Idiart, je disais cela pour parer à toute éventuelle objection, qui ne manquera pas de surgir. (« Oh non ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Nous sommes nombreux à nous interroger sur les conditions particulières de l'exercice par M. Breton de ses fonctions ministérielles. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Je pèse mes mots en disant cela, s'agissant d'un certain nombre de dossiers qui sont apparus dans l'espace public. Je pense à l'affaire Rhodia (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire), dont il fut président du comité d'audit ;...

    M. Michel Bouvard. On n'est pas dans un tribunal mais dans une discussion budgétaire !

    M. Arnaud Montebourg. ...je pense également à l'affaire France Télécom, dont il fut le président-directeur général et pour qui il a été amené, en tant que ministre, à prendre des décisions. (Mêmes mouvements.)

    M. Guy Geoffroy. Quelle élégance, monsieur Montebourg !

    M. Arnaud Montebourg. Or, voici que surgit un amendement inspiré par la majorité parlementaire en liaison avec, bien sûr, Bercy, qui concerne des exonérations destinées aux grands patrons du CAC 40 ! C'est une des raisons pour lesquelles nous souhaitons que M. Breton réapparaisse le plus vite possible. (Vives exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire, où des députés commencent de claquer leur pupitre.)

    Qui bénéficiera en effet de ces exonérations au titre de l'impôt sur la fortune ?

    M. Bébéar, patron d'Axa, détenteur de 510 000 actions - M. Breton a été membre du conseil d'administration d'Axa -, M. Bouygues, patron de Bouygues Telecom, détenteur de 453 000 actions - M. Breton a été membre du conseil d'administration de Bouygues Telecom - ;...

    M. Guy Geoffroy. Qu'est-ce que c'est que ces attaques personnelles ?

    M. Arnaud Montebourg. ...M. Fourtou, patron de Vinci, détenteur de 400 000 actions - M. Breton a siégé aux côtés de M. Fourtou au sein du conseil d'administration de Rhodia - ; M. Richard, patron de Dexia, détenteur de 49 000 actions bientôt exonérées elles aussi au titre de l'ISF - M. Breton a été membre du conseil d'administration de Dexia - ; M. Lachmann, etc., etc. (Brouhaha sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

    Il est patent que nous nageons en plein conflit d'intérêts, et si l'Assemblée nationale, le Parlement et la loi de finances, c'est le self-service pour les intérêts des grands patrons qui sont devenus ministres par un effet assez hasardeux, il faut le dire !

    (Brouhaha grandissant sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

    En tout cas nous avons besoin, monsieur le président, dans cette discussion budgétaire, d'entendre les explications personnelles de M. Breton concernant le patrimoine de ses amis et d'ailleurs le sien propre !


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