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    Le boom des webradios

    Des radios gay et lesbiennes ? C'est possible aujourd'hui grâce à Internet et ça s'appelle les webradios. En France, on en compte deux, Gayfluence et Plugradio, ainsi que quelques émissions sur des radios généralistes. Enquête sur des médias en plein essor.
    Par Edna Castello

    Les médias généralistes se lancent, les gays et les lesbiennes se positionnent : l'ère des webradios a sonné ! Il aura fallu attendre plus de vingt ans, depuis la fin de Fréquence Gay, pour que le milieu LGBT retrouve de nouveau une place dans le paysage radiophonique. Clément Béquart, le créateur de Gayfluence en 2002, est le premier en France à avoir eu le nez creux. Cette association de 28 bénévoles diffuse des programmes suivis chaque jour par des centaines d'internautes. Il faut dire qu'il y a de l'ambiance. Dans toutes les émissions et plus particulièrement sur la libre antenne "Entre nous", le programme le plus écouté, les vannes (genre artillerie lourde) fusent. Il n'y a pas de limites, pas même pour les auditeurs qui trouvent ainsi l'occasion de se lâcher à propos de tout et de n'importe quoi, et surtout de sexe. La webcam, qui permet d'assister aux émissions, semble beaucoup plaire également. Les émissions d'infos, de culture ou de mode sont enregistrées en direct le week-end et rediffusées en semaine. On y suit comme de bien entendu les derniers événements de l'actualité gay tous azimuts mais le plaisir des animateurs est communicatif. Le reste de la programmation est composé de plages musicales très éclectiques. " On ne veut pas enfermer les internautes dans un style de musique, explique Clément Béquart, pour ça il y a le MP3 " Et en effet, tout y passe : électro, variété, disco, hip hop, etc.

    Plugradio, de son côté, suscite un tel engouement que son directeur Esteban Palacio en est lui-même étonné. Il n'a pourtant rien laissé au hasard. En plus d'y mettre les moyens, cette webradio est présente sur les portails d'" Illico " (www.e-llico.com), " Têtu " et CitéGay. Son site est dynamique et propose des rubriques Infos, Sortir ou Petites Annonces, utiles et mises à jour. En outre, grâce à un tissu relationnel étoffé, Plugradio fédère un bon nombre de professionnels du milieu gay et invite des " people " : les infos viennent d'" Illico ", Benjamin Josse (ex-" Good As You ") reprend du service, la Tonia (feue Sister Queen) fait sauter le standard en invitant les élèves de la " Star Ac ", tandis que dans " La Ruche ", une des émissions culturelles phare, on reçoit Sylvie Joly ou Clémentine Célarié. Là aussi, la convivialité et la liberté de ton rappellent celles des premières radios libres. Résultat : en à peine six mois, Plug atteint des pics de 200 000 internautes par mois.

    Tout comme Clément Béquart de Gayfluence, Esteban Palacio est convaincu d'avoir trouvé le bon filon : " La radio a toujours été très présente chez les gens. Le marché existe, nous sommes arrivés au bon moment ". Pour Plugradio, les projets ne manquent pas : encore plus de visibilité sur le dial de CitéGay, des soirées et des événements, l'écoute à partir d'un portable et même une demande de fréquence sur la FM. Côté Gayfluence, on annonce des lives en discothèque, des émissions en extérieur, le podcasting (téléchargement des émissions) et toujours plus de qualité dans les programmes. Pour l'heure, chacune travaille à améliorer sa qualité d'écoute et ses capacités de connexion. Car les deux directeurs sont catégoriques : les webradios sont en plein essor. Avec le développement du numérique et l'arrivée du DAB, on pourra bientôt écouter une webradio de son lecteur de salon ou de sa voiture.

    www.Plugradio.fr
    www.Gayfluence.com


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