• Robert Badinter appelle à l'abolition universelle du délit d'homosexualité

    Le sénateur socialiste Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux, a appelé lundi à "l'abolition universelle du crime et du délit d'homosexualité" au cours d'une conférence de presse organisée à l'Assemblée nationale à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, le 17 mai.
    Au cours d'une conférence de presse organisée à l'Assemblée nationale à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, le 17 mai, par l'IDAHO (International Day against Homophobia), Robert Badinter a rappelé que sur les 189 Etats des Nations unies, 74 pénalisaient encore l'homosexualité.

    Parmi eux, a-t-il détaillé, la peine peut aller jusqu'à la peine de mort dans 9 Etats. Elle est de 10 ans de prison et plus dans 24 Etats, et de 1 à 10 ans dans 41 Etats. "C'est la forme la plus abominable de la discrimination. La première des croisades devrait être celle de l'abolition universelle du crime ou du délit d'homosexualité. Ce n'est pas trop demander en 2006!", s'est exclamé le sénateur des Hauts-de-Seine, artisan de l'abolition de la peine de mort en France.

    Il a par ailleurs rappelé qu'aucun pays de l'Union européenne ne pénalisait l'homosexualité entre majeurs consentants, un droit garanti par l'article 21 de la Charte des droits fondamentaux adoptée à Nice qui, si elle n'a pas été ratifiée, a de "force proclamatoire". L'article 21 interdit toute sorte de discrimination fondée sur l'orientation sexuelle.

    Robert Badinter a dénoncé en revanche "les pays qui vivent sous la charia" et qui punissent de mort l'homosexualité. "Il y a une liaison directe, a-t-il estimé, entre l'intégrisme islamique et la répression de l'homosexualité".
    Soulignant qu'il fallait absolument "agir sur le plan international", il a affirmé la "nécessité de reconnaître le droit d'asile, la qualité de réfugiés, à ceux qui fuient leur pays pour persécution homosexuelle".

    Louis-Georges Tin, qui a lancé l'année dernière "la journée mondiale de lutte contre l'homophobie" s'est félicité qu'une cinquantaine de pays la célèbrent en 2006, rappelant que seuls le Parlement européen et la Belgique avaient pour le moment reconnu cette date.

    >> France : vers la reconnaissance officielle de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie

    A l'occasion du colloque d'ouverture de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie qui se tenait lundi 15 mai à l'Assemblée nationale, Alain Régnier, conseiller du Premier ministre pour la lutte contre l'exclusion, a annoncé publiquement que le gouvernement s'engageait à reconnaître officiellement la Journée mondiale en France "dans les plus brefs délais".

    Le Parlement européen a déjà reconnu officiellemenet cette Journée mondiale de lutte contre l'homophobe, et le gouvernement belge aussi.

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  • Une agression physique tous les trois jours : le constat de SOS homophobie.

    «Le cassage de pédés reste une activité prisée»

     

    par Charlotte ROTMAN
    QUOTIDIEN : mercredi 17 mai 

    cela  débute par des remarques désagréables, puis viennent les insultes. Et les coups. L'an dernier, 131 personnes ont appelé l'association Sos homophobie pour se plaindre d'une agression physique. Soit une tous les trois jours. Cela représente 10 % des 1 212 appels ou courriers adressés à la ligne d'écoute. Depuis 2000, les témoignages d'agression physique recueillis par l'association ont été multipliés par six. «Le fil est mieux connu, davantage de témoignages affluent. Les gens refusent de plus en plus ce qui leur arrive», a analysé Flannan Obé, le président de l'association, en présentant hier son rapport annuel, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie.

    Ces violences interviennent à 49 % dans les lieux publics. Sylvie : enlacée avec sa copine, dans le métro de Lyon, elle se fait traiter de «gouinasse» par cinq jeunes femmes qui la frappent, ainsi que sa petite amie. Paul : il a été agressé dans un bois par huit jeunes, dont certains armés de bâtons. Les agresseurs disent qu'ils veulent faire «la police antipédé». Eric : il a été frappé sur la place principale d'un village de Gironde par deux garçons et une fille. «Le cassage de pédés reste une "activité" prisée par certains jeunes», note le rapport.

    Ces violences s'exercent aussi dans d'autres lieux. Le voisinage : Pascal, qui vit en Seine-Saint-Denis, raconte le harcèlement dont il a été victime avec son ami (insultes, pneus crevés...). Certains pensent à déménager. Les lieux de travail ne sont pas épargnés : Frédéric, employé dans une boulangerie du Val-de-Marne, se fait régulièrement chercher par un collègue : «Pédale, je vais te choper avec mes potes.» Les familles ne sont pas forcément des havres de paix. Sonia s'est fait tabasser par le frère de sa petite amie. «Malgré les progrès réalisés en matière de loi, de visibilité et de tolérance, l'homophobie et les clichés ont la vie dure», souligne l'association. Suite aux dernières agressions particulièrement violentes, comme à Orléans (lire ci-contre), une cellule de crise a été mise en place.


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  • Homophobie au lycée : le témoignage de Martin

    Insulté, discriminé puis exclu des cours, Martin, élève ouvertement gay de 16 ans du cours privé du 2ème arrondissement de Paris, revient sur sa situation pour Illico.
    Le cas de Martin n’est pas rare, loin s’en faut, mais lui a décidé de réagir. "Je ne suis plus accepté en cours mais pas renvoyé administrativement, précise Martin. Je ne souhaite pas revenir dans ma classe qui est très soudée contre moi. Ils se protègent entre eux. D’après eux, il ne faut pas trop de pédés sinon cela posera problème à l’humanité… Bref, le même argument que Vanneste."

    Entré dans l’établissement à la rentrée en septembre, Martin, cheveux longs, allure "androgyne" comme il le dit lui-même, est rapidement l’objet d’insultes. "Une seule professeur ne l’a jamais toléré. Les autres ont laissé faire." De retour des vacances de Pâques avec les cheveux roses, les insultes s’amplifient sur le mode "Sale pédé, va crever du sida !".

    Devant cette situation, une vingtaine de militants LGBT sont intervenus, le 5 mai, dans l’établissement pour dénoncer l’homophobie subie par Martin. Politiques et associations ont réagi et interpellé le ministre de l’Education Nationale. Une bonne chose, car le lycéen ne peut pas compter sur ses parents pour l’épauler. "Je ne vis plus chez eux parce qu’ils me considèrent comme un malade. Ils me l’ont dit. J’ai d’ailleurs fait une demande pour être émancipé. Concernant le lycée, j’ai pris contact avec le Ravad pour qu’il traite mon affaire. Je compte porter plainte contre l’établissement et j’envisage de porte plainte contre x pour propos homophobes".

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  • pour les dépôt de gerbes ds les différentes villes françaises, cela a ete l'horreur,
    sauf a lillle les gays, accompagnés des flamands roses ont pu déposer une gerbe, mais ils "étaient tolères,', les autres années, ils etait en garde a vue au commissariat

    c'est une honte, la oui j'ai honte pas d'etre francais , mais presque

    a marseille toujours la merveilleuse sylvie andrieu bacquet, et christian de leusse, mai sen catimini

    lamentable, nous sommes des sous hommes , réagissez bon dieu!!!!!

    15000 morts 300.000 deportés pour faits d'homosexualité, cest pas rien, devrons nous le revivre ou les générations futures.???.
    CELUI QUI NE NE SOUVIENT PAS EST APELEZ A ETRE UN HOMME MORT..

    Peut etre avez vous ds votre famille un gay ou une gay qui a souffert durant les 2 grandes guerres

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  • Brokeback Mountain censuré plusieurs fois (18/04/2006)
    Le western gay pose problème dans le Golfe et au Massachusetts

    DUBAÏ Un employé d'une prison du Massachusetts risque de faire l'objet d'une sanction disciplinaire pour avoir projeté Le secret de Brokeback Mountain à des détenus dans la plus grande prison de l'État, à Norfolk. Une porte-parole des services pénitentiaires de cet État américain a déclaré que cet employé, chargé des loisirs des détenus, n'avait pas suivi les procédures normales interdisant de montrer des scènes excessivement violentes ou avec un contenu sexuel explicite.L'employé montrait le film aux détenus quand un responsable de la prison est arrivé. Il a alors demandé à l'employé s'il l'avait vu auparavant, comme il aurait dû le faire. Ce dernier a répondu non. Comme il ne restait plus que 20 minutes, les détenus ont quand même été autorisés à voir la fin.

    Brokeback Mountain a aussi subi les foudres des censeurs de pays islamiques conservateurs du Golfe, y compris ceux de l'Émirat relativement libéral de Dubaï. Le film s'est vu opposer un refus catégorique des autorités du Golfe. L'homosexualité est un crime passible de flagellation et d'emprisonnement dans le Golfe. En février aux Émirats, 12 personnes ont été condamnées à des peines de prison pour homosexualité et obscénité après avoir été arrêtées pendant la préparation d'un mariage homosexuel, près d'Abou Dhabi.

    Syriana a, lui, pu sortir sur les écrans des Émirats arabes unis mais a été amputé de deux minutes. Une des scènes censurées montre des travailleurs asiatiques battus par la police. L'un d'eux devient ensuite kamikaze. Autre scène ayant suscité le courroux des censeurs: lorsque le personnage joué par Matt Damon affirme que la société saoudienne de la famille Ben Laden a «climatisé La Mecque et gagné des milliards ». «Nous ne tolérerons rien qui manquerait de respect au pays ou au président, qui menacerait la sécurité, qui insulterait la religion, qui montrerait la nudité ou encouragerait aux vices comme l'alcool et la drogue», a ajouté M. Joumaa, le directeur du bureau de la censure de Dubaï.


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