• Appel contre l'interdiction de la gay-pride en Lettonie

    Les autorites lettones ont decide mercredi d'interdire la manifestation festive de la gay-pride prevue ce samedi 22. Le ministre de l'interieur pretend avoir recu des menaces d'un niveau exceptionnel, justifiant cette decision. Il ne detaillera pas ces menaces, invoquant un bien pratique secret d'Etat. Dores et deja les milieux conservateurs menaient une campagne agressive contre cette manifestation - n'hesitant pas a lier homosexualite et pedophilie.


    Ce genre de mesaventure etait arrivee l'an dernier, la manifestation avait finalement eu lieu, les homos et leurs soutiens ayant essuye des jets d'oeufs...


    Pour un pays marque par l'ordre sexiste et homophobe, la gay-pride revêt un sens qu'elle a peut-être perdu ailleurs.


    Aussi appelons-nous a un soutien international en solidarite avec les militant-e-s gays et lesbiennes de Lettonie.


    Pour le droit de manifester librement ! Pour l'egalite des droits en Lettonie et ailleurs ! Contre les discriminations homophobes ou sexistes !


    Proposition de lettre au ministre de l'interieur et au maire de Riga


    M. le ministre, M. le maire de Riga Les nouvelles de Lettonie apprenant que la manifestation de la gay pride serait interdite nous inquietent particulièrement.


    Nous vous prions de revenir sur cette decision et d'assurrer la protection de cette manifestation comme il convient a un pays democratique.


    Nous vous demandons de tout mettre en oeuvre pour assurrer l'egalite des droits entre personnes d'orientation sexuelles differentes.


    Esperant une issue favorable, veuillez recevoir l'expression de notre profonde inquietude.


    A envoyer a : Ministre de l'interieur : ministrs@iem.gov.lv Fax : (+371) 7271005 Maire de Riga : dome@riga.lv Fax : (+371) 7026389


    (Remarque : cette appel a la protection de l'Etat pourrait froisser les oreilles de certains. Dans un contexte tendu, elle est un enjeu. Un responsable syndical a appele les policiers a refuser de proteger les manifestants. Il n'est pas du tout certain que les manifestants puissent assurrer eux-meme leur protection.)


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  • Homophobie : violente agression dans les Landes

    Un homme d'une soixantaine d'années, résidant dans les Landes, se trouve depuis plusieurs jours entre la vie et la mort après une violente agression à caractère homophobe commise par un de ses voisins.




    L'agression a eu lieu quand ce voisin, âgé de 48 ans, a pénétré par effraction au domicile de sa victime après avoir tiré sur une vitre de la maison avec une carabine. Réveillés par le bruit, l'homme agressé et son ami qu'il hébergeait à ce moment, se sont retrouvés face au voisin irascible qui les a alors attaqués avec la crosse de son fusil.
    Alertés par l'ami qui a réussi à prendre la fuite, les gendarmes ont découvert le corps inanimé du sexagénaire, la boîte crânienne défoncée, puis ont interpellé l'agresseur.

    Lors de sa garde à vue, l'homme a reconnu ses actes expliquant qu'il soupçonnait le petit ami de sa victime d'avoir été à l'origine du cambriolage de sa maison, 15 ans plus tôt. Ce soupçon lui paraissait d'autant plus insupportable, selon les premiers éléments de l'enquête, que les deux hommes étaient homosexuels.

    Déféré samedi 8 juillet devant le parquet de Mont-de-Marsan, l'agresseur a été mis en examen pour "tentative de meurtre à raison de l'orientation sexuelle de la victime", placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la maison d'arrêt de la ville. La victime, évacuée sur le CHU de Bordeaux, se trouvait toujours dimanche entre la vie et la mort, selon le parquet de Mont-de-Marsan

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  • Un homosexuel séropositif meurt à la suite de son emprisonnement

    5 juillet 2006





    La campagne homophobe qui a lieu au Cameroun et la législation haineuse qui organise la traque des homos et des lesbiennes sont les responsables directs de la mort d'Alim, un des neuf homosexuels emprisonnés pour la seule raison de leur sexualité et libérés le 12 juin grâce à la mobilisation des associations camerounaises et internationales.



    Alim était séropositif. Arrêté le 22 mai 2005 lors d'une rafle dans un bar « gay » de Yaoundé, il est entré en maladie 2 semaines après cette arrestation. En dépit de son état de santé alarmant, le procureur de la république, bien que prévenu à plusieurs reprises par l'avocate du jeune homme, a obstinément refusé sa remise en liberté alors qu'il savait que le jeune homme ne bénéficiait pas de soins à la prison de Yaoundé. Lors du premier procès du 17 mars 2006, le procureur s'est à nouveau opposé à la demande de mise en liberté des emprisonnés alors que le juge avait ordonné l'acquittement et la remise en liberté faute de témoins et de preuves. Le procureur a préféré un nouveau procès ce qui a encore allongé la durée de détention d'Alim. Le 22 mai, lors du deuxième procès, personne ne pouvait être encore aveugle face à l'état de santé d'Alim, incapable de se tenir debout. Le juge lui a alors proposé de s'asseoir pendant son audition. Alim aura fait plus d'un an de préventive. Il sera passé de la prison au coma, hospitalisé aux urgences de l'hôpital de Yaoundé, suivi d'un décès rapide dans la nuit du 23 au 24 juin.


    Il faut appeler ce drame par son nom, un meurtre homophobe légal. Cette ambiance délétère s'inscrit dans un mouvement sur le continent africain qui vise à adopter des législations criminalisant la transmission du VIH et qui tend à faire passer les personnes séropositives pour des criminels en puissance.


    Cette affaire appelle aussi à réfléchir sur la grave incurie des programmes nationaux de prévention du sida qui dénient la réalité africaine de l'homosexualité et ne proposent aucune action de prévention vers cette population, ceci avec le silence tacite d'Onusida.


    Les démocraties ne sont pas à la hauteur face aux délires homophobes qui se répandent du Zimbabwe à la Namibie ou maintenant au Cameroun. Ce sont toujours les mêmes arguments fallacieux que l'on entend : « l'homosexualité n'est pas africaine mais est une importation des blancs colonisateurs », « Dieu punit les homosexuels à cause de leur vice contre-nature ». Nous voyons se répandre des messages qui appellent à « la traque des homosexuels ».


    Il ne faut pas que la mort d'Alim ne serve à rien. Il faudra combien de morts, combien de meurtres pour que les démocraties prennent conscience de ce qui est en train de se passer en Afrique ?


    Nous appelons les organismes internationaux, les associations humanitaires et de défense des droits de l'homme à signer l'appel contre l'homophobie et à se mobiliser contre la vague d'homophobie et de séropophobie au Cameroun et dans les autres pays d'Afrique.


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