Le Conseil exécutif fédéral (FEC) a approuvé ce projet de loi mercredi lors d'une réunion hebdomadaire préalable à sa présentation devant l'Assemblée nationale.
L'avant-projet de loi prévoit une peine de prison de cinq ans sans la possibilité de payer une amende à la place de la condamnation pour quiconque est impliqué dans un mariage gay.
Il interdit aussi les rassemblements et autres manifestations publiques de relations amoureuses entre personnes du même sexe, que ce soit pour la promotion du mariage homosexuel ou autres motifs.
Dans le cadre de ce projet de loi, seuls les tribunaux étatiques et la Haute cour fédérale peuvent examiner les requêtes découlant des mariages homosexuels.
Bayo Ojo, le procureur général fédéral, qui a informé les journalistes aux côtés de Nweke, a dit que les relations et mariages gay étaient inconnus des Africains et traduisaient une décadence culturelle.
"Nous savons tous que le mariage est une institution unique entre un homme et une femme, universellement reconnue et inscrite dans les livres saints. Mais ces derniers temps, cette histoire de mariage ou relation entre personnes du même sexe prend de l'ampleur dans le monde développé", a-t-il constaté.
M. Ojo a ajouté: "quand en décembre cette affaire a pris pied en Afrique du Sud, nous nous sommes inquiétés. M. le président a alors jugé bon de présenter un projet de loi au Conseil pour interdire la relation et le mariage entre personnes du même sexe".
Les gays et les lesbiennes ont récemment commencé à attirer l'attention du public sur leurs activités au Nigeria, où la majorité de la population désapprouve ce genre de pratiques.
L'église anglicane du Nigeria a récemment rompu ses liens avec l'église mère d'Angleterre suite à l'ordination de prêtres homosexuels, rappelle-t-on.
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