• Les couples homosexuels, ainsi que les couples non mariés, peuvent désormais adopter ensemble un enfant en Angleterre et au pays de Galles, avec l'entrée en vigueur, vendredi 30 décembre, d'une loi qui fait de la Grande-Bretagne l'un des pays les plus libéraux au monde en la matière.

    Votée en novembre 2002, après la volte-face surprise de la chambre des Lords, pourtant réputée pour son conservatisme, mais entrée en application trois ans plus tard seulement, cette nouvelle loi est une véritable révolution, après 30 ans d'immobilisme. "Il n'y avait pas eu de nouvelle loi depuis 1976", a souligné vendredi Felicity Collier, la directrice exécutive de l'Association britannique pour l'adoption et le parrainage (BAAF), selon qui ce texte va avoir "un impact sur des milliers de familles".

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    Auparavant, ne pouvaient légalement adopter en Angleterre et au pays de Galles que les couples mariés ou les personnes seules. En cas de couple hétérosexuel non marié ou homosexuel, seul un des partenaires était considéré comme le parent légal de l'enfant adopté.

    Après avoir obtenu le droit de se marier, le 21 décembre, les couples homosexuels anglais et gallois ont donc accompli une nouvelle étape.

    Mais cette loi sur l'adoption est également un soulagement pour de nombreux couples hétérosexuels adoptants qui refusaient de passer par le mariage. Jusqu'à présent, leurs enfants adoptés n'avaient officiellement qu'un seul parent. Dans le cas d'une famille mêlant enfants adoptés et naturels, les enfants n'avaient donc pas tous le même statut.

    5 500 ADOPTIONS PAR AN

    De même, la nouvelle législation britannique sur l'adoption introduit des droits supplémentaires pour les familles d'accueil ou les proches s'occupant d'un enfant éloigné de ses parents pour raison judiciaire par exemple, en leur permettant d'obtenir un "mandat de parrainage" jusqu'à la majorité de l'enfant. Ce document permettra d'éviter que ces enfants soient légalement sous la responsabilité des autorités locales.

    La loi de 2002 accorde enfin des droits aux parents ou aux mères ayant confié leurs enfants pour adoption, en leur permettant désormais de savoir ce qu'il est advenu d'eux, via un service dédié. Cette réforme ne leur donne cependant pas la possibilité légale automatique de les revoir.

    Avec 5 500 adoptions par an environ et quelque 400 enfants à la recherche d'une nouvelle famille chaque mois, selon les statistiques de la BAAF, le phénomène de l'adoption est important en Grande-Bretagne : "Nous sommes très heureux de cette nouvelle loi", explique Felicity Collier, "car nous ne comprenions pas que des pans entiers de la société soient automatiquement écartés".

    Excepté l'Angleterre et le pays de Galles – Ecosse et Irlande du Nord n'ont pas encore franchi le pas au sein du Royaume-Uni –, seuls quatre pays, l'Espagne, la Suède, le Canada et l'Afrique du Sud, donnent sans restriction le droit d'adopter aux deux partenaires d'un couple non marié ou homosexuel.

    Le 1er avril 2001, les Pays-Bas, pionniers en la matière, ont limité le droit à l'adoption de ces couples aux enfants de nationalité néerlandaise. Quant au Danemark, premier pays à avoir légalisé le mariage homosexuel en 1985, il autorise certes l'adoption pour les couples homosexuels, mais seulement pour leurs propres enfants nés de relations antérieures. Aux Etats-Unis, l'Etat du New Jersey a lui aussi permis en décembre 1997 l'adoption conjointe d'un enfant par un couple homosexuel et certains autres Etats donnent aux homosexuels le droit d'adopter l'enfant de leur conjoint.


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  • dimanche, 1 janvier 2006

     

    Les journalistes Michèle Cotta et Robert Namias ont été promus officiers.de  légion d'honneur pour quoi???

     

     pour ne pas avoir posé les bonnes questions, pour êtres les toutous du pouvoir???

     

    DECIDEMENT on donne ces bracelets à n'importe qui, regarder sevran


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