• Ephéméride anarchiste

    7 mars

    parsons
    Lucy Parsons

    Le 7 mars 1942, mort de Lucy Ella PARSONS, à Chicago, dans l'incendie de sa maison. Anarchiste américaine née en 1853, elle dit être la fille d'une mexicaine et d'un indien Creek.
    Elle grandit dans un ranch au Texas, probablement comme esclave. Elle se marie avec Albert Parsons, ancien soldat confédéré, devenu républicain radical vers 1871. En 1874, ils s'installent à Chicago et s'engagent dans le mouvement révolutionnaire socialiste. Albert écrit des articles sur les sans-logis et les chômeurs pour le journal "The socialist"(1878), et participe à la fondation de l'I.W.P.A (International Working People's association). Lucy collabore à l'hebdomadaire "The Alarm" en 1884. Albert Parsons se fera l'avocat des droits des noirs américains victimes du racisme et de la pauvreté. En 1886, il est accusé dans l'affaire de la bombe de Haymarket square. Il sera pendu avec quatre autres compagnons libertaires le 11 novembre 1887.
    Après cette tragédie, Lucy écrira une biographie sur son compagnon, ainsi que des articles et pamphlets dans les journaux anarchistes : "Freedom" (1890-1892) "The liberator" (1905-1906) "The Alarm" (1915-1916). Elle restera une révoltée jusqu'à la fin de sa vie.

     

    Le 7 mars 2000, mort de Nicolas WALTER,

     

     

    Le 7 mars 1921, à 18 heures 45. L'armée Rouge (commandée par le feld-maréchal Trotski) ouvre le feu sur les forts de Kronstadt ; ceux-ci ripostent et réduisent les batteries au silence.

     


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  • Ephéméride anarchiste

    6 mars

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    Eugène Humbert
     

    Le 6 mars 1870, naissance d'Eugène HUMBERT à Metz. Militant libertaire, pacifiste, et néo-malthusien.
    Il découvre très jeune l'anarchie et milite au groupe "Liberté". Il sera dès lors fiché par la police comme "Anarchiste dangereux". En 1896, il s'installe à Paris. Il devient l'administrateur de la revue "Régénération", fondée par Paul Robin en 1896 (revue essentiellement néo-malthusienne). Persévérant dans cette voie, il lance en avril 1908, le journal "Génération consciente", suivit en 1931 de "La grande réforme".
    Lors du premier conflit mondial, il se réfugie à Barcelone et ne rentre en France qu'en 1919. Arrêté, il est condamné le 4 mai 1921 à 5 ans de prison pour insoumission. Le 5 novembre 1921, il est à nouveau condamné, avec sa compagne Jeanne, à 2 ans de prison supplémentaire, et 3000 francs d'amende chacun, pour propagande neo-malthusienne. Eugène sera finalement libéré le 13 janvier 1924 et poursuivra son action. A la déclaration de la guerre de 1939, il quitte Paris avec Jeanne pour Lisieux. Il est alors condamné à 18 mois de prison, pour avoir fourni un livre interdit par la loi de 1920 (qui punit toute propagande anti-nataliste). Il purge sa peine à Amiens mais, malade, il est transféré à l'hôpital. Le 25 juin 1944, à la veille de sa libération, il y trouve la mort lors d'un bombardement allié.
    Lire sa biographie, écrit par sa compagne Jeanne Humbert.

     

     

    Le 6 mars 1992, mort de Léo CAMPION, né le 24 mars 1905 à Paris. Anarchiste, libre penseur, pacifiste et franc-maçon.
    En 1923, il part habiter Bruxelles, où il se lie d'amitié avec le bouquiniste anarchiste Marcel Dieu (dit Hem Day), qui l'initiera à la franc-maçonnerie. Il devient secrétaire de la libre pensée de Bruxelles. En 1933, secrétaire de la section belge de "l'Internationale des Résistants à la Guerre"( W.R.I), il renvoie, avec Hem Day, son livret militaire. Cela leur vaut un procès retentissant et ubuesque, le 19 juillet 1933, où Léo Campion ridiculisera les autorités judiciaires et militaires.
    Bruxelles devient un refuge pour de nombreux proscrits, dont Durruti et Ascaso (avec lequel Léo lie une solide amitié).
    Pendant l'occupation, il retourne en France mais, fiché comme objecteur de conscience, il est interné avec d'autres antifascistes au camps d'Argelès. A la libération, il poursuit sa carrière de chansonnier puis de comédien, en France.
    Il fera plusieurs galas de soutien en faveur de la Fédération Anarchiste et apportera souvent aide et solidarité aux libertaires. Il est aussi l'auteur de quelques ouvrages d'humour comme "Le petit Campion illustré", ainsi que des ouvrages sur la franc-maçonnerie :"Le drapeau noir, l'équerre et le compas", etc.

    "Il y eut toujours des anarchistes et ce bien avant que l'anarchisme soit considéré comme attitude individuelle ou comme système politique et social.

    (In "Le drapeau noir, l'équerre et le compas")

     


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  • Ephéméride anarchiste

    5 mars

     

    Le 5 mars 1943, naissance de Bernard BAISSAT à Nabeul (Tunisie). Journaliste et cinéaste pacifiste et libertaire français.
    Professeur d'Italien et de Lettres françaises, en 1967 il devient journaliste reporter pour l'O.R.T.F. De 1968 à 1976 il est réalisateur en Afrique et au Liban, puis retour en France en 1977 où il poursuit son travail de réalisateur pour FR3, puis comme formateur à l'I.N.A etc.
    "Historien de la caméra " il produit et réalise de 1980 à 1998 de nombreux films documentaires sur de vieux compagnons (où compagnes) de route de l'anarchisme et du pacifisme, qui par leurs témoignages devant la caméra nous aident à ne pas laisser "perdre" notre passé et à mieux comprendre notre riche histoire.
    Dans la série "Ecoutez", nous pourrons grâce à Bernard Baissat entendre et voir : André Claudot, Jeanne Humbert, Eugène Bizeau, May Picqueray, Marcel Body, Aguigui Mouna, Robert Jospin, René Dumont et André Bosiger.
    Il est aussi le réalisateur de films sur le mouvement ouvrier, la bourse du travail de Paris et sur le journal "le Canard enchainé".

     

     

    Le 5 mars 1944, mort de Pasquale BINAZZI à La Spezia, à l'âge de 71 ans. Anarchiste et anarcho-syndicaliste italien, secrétaire de la chambre du travail, et organisateur du syndicat de l'arsenal de la Spezia.
    Il fut le fondateur de l'hebdomadaire "Il libertario" qui paraîtra de 1903 à 1924. Il est également l'auteur de nombreuses brochures de vulgarisation.

     

     

    Le 5 mars 1886, à Paris, l'anarchiste Charles GALLO jette un flacon d'acide prussique au milieu de la corbeille de la Bourse. Le flacon n'explose pas, mais répand une mauvaise odeur qui sème la panique. Gallo tire alors au hasard 5 coups de revolver qui ne touchent personne. Arrêté, il passera en jugement le 26 juin 1886.

     

     

    Le samedi 5 mars 1921, in "Izvestia" n°3 du comité révolutionnaire provisoire des Matelots, Soldats rouges et Ouvriers de la ville de Kronstadt":
    "Voilà trois jours que Kronstadt s'est débarrassée du pouvoir cauchemardesque des communistes, de même qu'elle s'était débarrassée il y a quatre ans du pouvoir du tsar (...) Voilà trois jours que les citoyens de Kronstadt respirent, libres, délivrés de la dictature du parti."

     

     


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  • Ephéméride anarchiste

    4 mars

     

    Le 4 mars 1882, naissance de Joseph SPIVAK, à Uman, en Russie. Militant anarchiste. Il émigre dès 1902 au Etats-Unis, puis revient en Russie pour la révolution de 1905. A l'échec de celle-ci, il retourne aux U.S.A. Pendant la première guerre mondiale, il participe activement à la campagne antimilitariste menée par Emma Goldman et Alexandre Berkman. Malgré les persécutions, saisies et menaces d'expulsion, il continue de militer. A Los Angeles il organise, avec Tom BELL, un forum libertaire et un Collège libre d'ouvrier, et collabore à de nombreux journaux anarchistes. En 1927, il rentre à New York et s'investit particulièrement au "Libertarian Book club" (club du livre libertaire), en publiant "La révolution inconnue", de Voline (en 1954-1955), "L'unique et sa propriété" de Stirner (en 1963), etc. Militant actif jusqu'au bout (quelques semaines avant sa mort, il donnait encore une conférence sur "Le mouvement coopératif"), il décède à l'âge de 90 ans, le 7 novembre 1971, à New York.

     

     

    Le 4 mars 1904, naissance de Suceso PORTALES CASAMAR, près de Badajoz, Espagne. Militante anarchiste féminine espagnole.
    Elle participe activement au mouvement d'émancipation féminine "MM.LL" (Mujeres Libres), créé en avril 1936, et collabore à la revue culturelle et de documentation sociale du même nom, qui paraît à partir de mai 1936. Lorsqu'éclate la révolution en juillet 1936, elle s'y engage avec enthousiasme. A Guadalajara, elle se fait propagandiste et conseillère auprès des agriculteurs. Le 20 août 1937, à Valence, se tient le 1er congrès, des groupes de femmes anarchistes fédérés au niveau national.
    En octobre 1938, elle participe à la Conférence Nationale de "Mujeres Libres" à Barcelone, mais le plénum du mouvement libertaire qui se tient ensuite leur refuse l'entrée, seule une délégation composée de Pura Perez et de Suceso peut présenter un rapport. Après la défaite, Suceso se réfugie en Angleterre.
    En 1962, elle reprend contact avec des militantes du mouvement réfugiées en France et réédite à Londres, en novembre 1964, la revue "Mujeres Libres", porte-parole de la fédération de MM.LL en exil (édition trilingue). En 1972, elle s'installe au côté de Sara Berenguer à Montady, près de Béziers (France), où elle poursuit la publication de la revue jusqu'en 1976, date à laquelle la revue reparaît en Espagne.
    Suceso s'est éteinte à Séville, le 23 janvier 1999.
    A lire, du collectif de femmes libertaires en lutte : "Mujeres Libres" (octobre 2000).

     

     

    Le 4 mars 1934, naissance de Joaquin DELGADO MARTINEZ à Cordona, Catalogne.
    Militant et activiste des Jeunesses libertaires espagnoles.
    En 1939, il suit ses parents qui se réfugient en France, après la défaite du camp républicain. C'est à Grenoble (Isère), qu'il milite au sein de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires, dont il devient le secrétaire. Ouvrier ébéniste, fraiseur, puis dessinateur de générique pour des émissions de télévision, il s'engage plus avant dans l'activisme antifranquiste. C'est en tant que membre de la section clandestine de "Défense Intérieure" (crée en 1961, au sein du Mouvement Libertaire) qu'il est envoyé en juillet 1963, à Madrid, avec le compagnon Francisco GRANADOS GATA (âgé de 30 ans, père de famille et forgeron à Alès) avec pour mission de prendre des contacts en vu d'organiser un attentat contre Franco. Mais par manque de coordination, un autre groupe commet le 29 juillet 1963, deux attentats : l'un contre la direction générale de la sécurité et l'autre contre le siège des syndicats franquistes. Arrêtés tous deux en possession d'armes et d'explosif, ils refusent de reconnaître leur culpabilité pour ces deux attentats et cela malgré l'emploi de la torture. Le 13 août 1963, un Conseil de Guerre les condamne pourtant à mort sans aucune preuves. Le 17 août 1963, un communiqué officiel annonce à la presse leurs exécutions réalisées au garrot vil. En 1999, leurs familles tenteront sans succès un recours en révision de leur condamnation à mort devant le Tribunal Constitutionnel, mais même si Franco est mort, l'institution militaire reste vivante.

     

     


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  • Education. Une mallette pédagogique pour les enseignants, les jeunes, les associations.
    L'homophobie expliquée aux élèves
    Par Françoise-Marie SANTUCCI

    samedi 06 mars 2004


     
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    «Une loi, ça ne suffit pas. Il faut combattre les préjugés en amont.» Dominique Weyant, concepteur de la mallette
     

    n janvier, Sébastien Nouchet, un jeune homosexuel, s'est fait brûler vif à Noeux-les-Mines. Presque deux mois plus tard, il recommence tout juste à pouvoir parler. A la suite de cette agression, les politiques ont parlé de légiférer contre l'homophobie et, jeudi, Luc Ferry a reçu une délégation de la principale fédération syndicale de l'éducation (FSU), venue proposer une série de mesures préventives ­ dont des cours de sensibilisation et la mise en place de numéros verts. Dans le même esprit, une association gay et lesbienne de Moselle, Couleurs gaies, vient de lancer une mallette pédagogique intitulée «Vivre ses différences : comment parler de l'homophobie». Pour son initiateur, Dominique Weyant, 37 ans, professeur d'économie et de gestion au lycée Robert-Schuman de Metz, «une loi, ça ne suffit pas. Il faut combattre les préjugés en amont».

    Un «Que sais-je ?». Destinée aux professionnels de l'enseignement et de la santé ainsi qu'aux MJC ou aux associations de jeunes gays et lesbiennes, la mallette comprend : une cassette vidéo où six jeunes homos (trois garçons et trois filles) expliquent leurs difficultés à «sortir du placard» ; un «Que sais-je ?» sur l'Homophobie signé par le juriste Daniel Borillo ; et un ouvrage très didactique, Comprendre l'homosexualité (Pocket), de la psychothérapeute mexicaine Marina Castañeda.

    On trouve aussi, dans cette mallette, douze fiches pratiques rédigées par l'équipe de Couleurs gaies. Ainsi, la première fiche, «Vivre sa différence à l'école», propose d'analyser les causes du rejet homophobe (préjugés, ignorance, tabous) et renvoie à un passage de la vidéo ; la fiche numéro 7, «Les apparences de la différence», invite les élèves à commenter la phrase : «J'en avais assez qu'on me traite de gros pédé», et renvoie au livre de Castañeda, chapitre IV («Les vicissitudes du placard»). Chaque fois, dit Dominique Weyant, il s'agit de faire du concret. «En organisant une conférence sur le suicide des jeunes gays, il y a deux ans, j'ai réalisé à quel point les professionnels de la santé, même pleins de bonne volonté, ne disposaient d'aucune donnée, chiffre, référence, pour aider ces adolescents.»

    Testée deux ans dans différentes écoles de l'Est, notamment au lycée Robert-Schuman, la mallette a suscité des réactions mitigées de la part des gamins. «Quelques sourires et ricanements, parfois de la gêne», se rappelle le professeur, mais aussi «pas mal de répondant et de connaissances». Soutenu par plusieurs organismes (CPAM de Metz, la MGEN, l'antenne jeunesse et sports de Moselle, etc.), Dominique Weyant a rencontré plus de difficultés «du côté de la Ddass et des représentants locaux de l'Education nationale». Son projet a cependant reçu le prix 2003 de la «solidarité associative», décerné par le ministère. Fabriquée à 100 exemplaires et vendue 40 euros, la mallette a déjà été commandée par une trentaine de personnes (profs, directeurs d'établissement) ou associations. Les quelques bénévoles de Couleurs gaies dispensent aussi des cours «antihomophobie» : la semaine dernière, c'était dans un lycée agricole de Nancy ; cette semaine, devant des travailleurs sociaux à Metz.

    Vieux cliché. Au niveau national, l'association mosellane est en «concurrence» (il s'agit plutôt de bonne entente, précisent ses responsables) avec SOS Homophobie, un organisme basé à Paris. Son président, Ronan Rosec, explique que les bénévoles de SOS assurent également des formations, notamment en milieu scolaire : «C'est encore tabou, bien que tout se joue là. Les responsables de l'Education nationale ne sont pas très favorables à notre action. Comme s'ils craignaient les réactions d'associations de parents d'élèves ; comme si, et c'est un vieux cliché, on était là pour faire du prosélytisme.» Malgré tout, le programme de SOS est chargé : la semaine prochaine, par exemple, c'est la classe de quatrième d'un collège de Montreuil (Seine-Saint-Denis) qui recevra la visite de l'association.

    Pour la mallette «Vivre ses différences», voir www.couleursgaies.org ou téléphoner au 03 87 17 46 85.

    Pour SOS Homophobie, voir www.sos-homophobie.org ou numéro azur 0 810 10


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