• Au lendemain d'une annonce de régularisation au cas par cas d'élèves sans papiers scolarisés et de leur famille, deux enfants kurdes de nationalité turque et leur mère, déboutée du droit d'asile et résidant au Mans, ont été expulsés vers 11 h 30 de Roissy vers la Norvège, où la mère avait déposé sa première demande d'asile.

     

    La veille, alors que le Sénat examinait le projet de loi de Nicolas Sarkozy durcissant les conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France, deux policiers en civil avaient pénétré dans une école maternelle pour emmener les deux enfants, âgés de 3 ans et demi et 6 ans, au commissariat du Mans.

    "HUMAINEMENT INACCEPTABLE"

    "Un régime dans lequel la police va chercher les enfants à l'école, et dans lequel la police n'hésite pas à exécuter des ordres choquants et inhumains, ne relève plus des valeurs démocratiques", a affirmé  Richard Moyon, porte-parole du Réseau éducations sans frontières (RESF). "Même s'il n'y a pas eu de violence, on aurait pu attendre la fin de la classe. On aurait pu être plus adroit", a estimé Jean-Marie Geveaux, député UMP de la Sarthe, tandis que le maire PS du Mans, Jean-Claude Boulard, a jugé l'opération "humainement inacceptable". De son côté, la première fédération de parents d'élèves, la FCPE, a estimé que cette procédure était "une honte".

    Mais le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, qui avait semblé mardi assouplir sa position avec les régularisations annoncées, a de nouveau tenu, mercredi, à l'Assemblée, un discours très ferme sur l'immigration clandestine. Il s'est retranché derrière une "application stricte de la convention de Dublin" de 1990 qui empêche un débouté du droit d'asile dans un pays de l'Union européenne, en Norvège ou en Islande, de déposer une demande dans un autre pays signataire. "Si vous donnez la nationalité française ou un visa de long séjour à toute famille dont les enfants sont inscrits à l'école, vous créez une nouvelle filière d'immigration légale que vous ne contrôlez plus", a-t-il martelé.

    Pour le PS, "cette intervention montre bien que l'on ne peut faire confiance aux effets d'annonce du ministre de l'intérieur, dont les promesses de régularisation ne concernent qu'une infime partie des mineurs sans papiers scolarisés sur notre territoire".

    Les associations avaient accueilli avec méfiance l'annonce de la régularisation de certaines familles sans papiers, jugeant cette mesure infime, de l'ordre "de 2 % des enfants sans papiers" et assortie de critères extrêmement restrictifs, notamment que l'intéressé soit né en France et ne parle pas la langue de ses parents. D'après les associations, entre 10 000 et 50 000 jeunes scolarisés sont menacés de reconduite à la frontière avec leur famille. "C'est cela la réalité de la politique de Sarkozy", a assuré M. Moyon


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     Le Vatican condamne la contraception, l'avortement et les unions entre homosexuels 
     
     



    CITE DU VATICAN (AP) - Le Vatican a publié mardi un document qui condamne la contraception, l'avortement, la conception in-vitro et les unions entre homosexuels, qualifiant d'"éclipse de Dieu" les attaques dont fait aujourd'hui l'objet la famille traditionnelle.

    Le document intitulé "Famille et procréation humaine" a été rendu public par le Conseil pontifical pour la famille dirigé par le cardinal Alfonso Lopez Trujillo, farouche opposant à l'utilisation du préservatif.

    Il n'est ainsi pas question du débat qui agite le Vatican sur le principe d'un usage restreint du préservatif pour lutter contre la propagation du SIDA au sein des couples mariés. En revanche, le texte reprend l'encyclique "Humanae Vitae" de 1968 qui soulignait l'opposition de l'Eglise à toute forme de contraception.

    "Jamais dans l'histoire la procréation humaine et par voie de conséquence la famille, qui est son lieu naturel, n'ont été aussi menacés que dans la culture contemporaine", observe le document de 57 pages, qui condamne également la conception in-vitro, l'insémination artificielle et l'utilisation d'embryons humains.

    "L'être humain doit être généré et non pas produit, il doit venir à la vie et non pas en vertu d'un processus artificiel mais comme conséquence d'un acte humain au sens plein du mot: l'union d'un homme et d'une femme", est-il écrit.

    Le Conseil pour la famille, qui rappelle les positions traditionnelles de l'Eglise sur ces questions, dénonce également les attaques visant, selon lui, "l'institution naturelle du mariage et de la famille".

    "Les couples constitués d'homosexuels revendiquent les mêmes droits que ceux réservés au mari et à la femme; ils réclament même le droit à l'adoption", regrette le document du Vatican, qui condamne par ailleurs l'avortement comme "une violation du droit fondamental à la vie".


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  • Les mariés de Bègles en garde-à-vue

    Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, connus pour être les "mariés de Bègles", semblent avoir commis différents méfaits pour tenter d’échapper à la précarité dans laquelle ils vivent depuis leur médiatisation. Ils sont en garde-à-vue.
    Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête pour "abus de faiblesse, abus de confiance, vol, falsification et usage de chèques" à l’encontre Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, connus pour être les "mariés de Bègles".

    Le couple est soupçonné d’avoir volé un chèque à son ex-logeuse. Il a été placé en garde à vue lundi dans le cadre d'une enquête préliminaire portant notamment sur une falsification de chèque. Les deux hommes, interpellés par les gendarmes près de Bordeaux, doivent être présentés mercredi au parquet.

    En fait, les démêlés judiciaires des deux hommes, "mariés" par Noël Mamère le 5 juin 2004, ont débuté avec ce mariage. Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, qui étaient gracieusement logés par une vielle dame, auraient falsifié un de ses chèques pour régler les costumes de la cérémonie pour un montant supérieur à 1 000 euros. La vielle dame aurait alors porté plainte.

    Les deux hommes auraient également fourni un faux certificat de bail à la caisse d'allocation familiale (CAF) afin d’empocher une aide au logement alors qu'ils étaient logés gratuitement, ce que la loi interdit.

    Il semble que le couple ait perdu pied à partir de ce mariage très médiatique. La vente en exclusivité des photos de leur union à la presse n’a pas produit les sommes escomptées pour couvrir les frais engagés pour l’événement et il semblerait que quelques commerçants aient eu à subir des ardoises impayées.

    La sortie de leur livre, Les Mariés de l'an 2004, censé les renflouer n’a pas non plus connu le succès attendu et les deux hommes ont rencontré l’échec dans l’ouverture d’une boutique d’accessoires à Bordeaux, les plongeant dans la précarité si l’on en croit leur avocate parisienne, Me Caroline Mecary, citée par le Figaro.

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  • essai

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    L'avenir politique de Bush pas très gay

    A cinq mois des législatives, les républicains ravivent le débat contre le mariage homosexue


    Les élections législatives de novembre approchent, les sondages sont sombres : c'est le moment pour George W. Bush et son éminence grise Karl Rove de ressortir de leur tiroir le bon vieux thème du mariage gay, qui avait fait ses preuves lors de la campagne de 2004. Le Président est reparti ce week-end en croisade, annonçant samedi à la radio l'introduction, comme promis, d'un amendement constitutionnel définissant le mariage comme l'union d'un homme et d'une femme. «Le mariage ne peut être coupé de ses racines culturelles, religieuses et naturelles sans affaiblir son influence bénéfique sur la société», a-t-il déclaré. Un clin d'oeil appuyé à la droite homophobe. Selon Bush, un tel amendement serait nécessaire pour contrecarrer les manoeuvres des «tribunaux militants».

    Urgence. Même si les Américains sont majoritairement hostiles au mariage homosexuel, ce projet d'amendement a peu de chances de passer. Le texte doit être adopté par les deux tiers des sénateurs et des représentants au Congrès, puis être ratifié par les trois quarts des cinquante Etats. Or une grande partie des sénateurs considère qu'un tel sujet n'a pas sa place dans la Constitution. Pour la Maison Blanche, l'important est seulement de réveiller la «guerre culturelle», ce débat passionné qui déchire les Américains depuis des années sur l'avortement, l'homosexualité, la prière dans les écoles, l'homosexualité, l'euthanasie... Pour Bush et Rove, un moyen formidable de galvaniser leurs troupes. Il y a urgence : la chute de Bush dans les sondages menace de coûter cher aux Républicains. En novembre, la perte de la majorité dans l'une des chambres du Congrès ­ voire dans les deux ­ n'est plus exclue.

    Aujourd'hui, le président doit recevoir une brochette de personnalités pour discuter du mariage : constitutionnalistes, religieux, organisations familiales et civiques. Il en profitera pour brocarder une nouvelle fois les «juges militants». De nombreux Etats se sont dotés d'amendements constitutionnels ou de lois pour interdire le mariage homosexuel, mais la justice, dans plusieurs d'entre eux (Californie, Nebraska, Maryland, New York, Washington), ont jugé ces textes inapplicables.

    «Valeurs». L'offensive prépare le terrain à une nouvelle vague de nominations de juges. Au cours des prochaines semaines, le président pourrait en désigner une vingtaine. Sur le conseil de Rove, il a fait de ces nominations un enjeu politique important. Dans les meetings électoraux, en 2004, il insistait souvent sur son «droit de président conservateur de nommer des juges conservateurs» ; ce qui lui valait des applaudissements nourris. Ces nominations sont des pièges idéaux pour embarrasser les démocrates. Si ces derniers tentent de les bloquer au Sénat, les républicains auront beau jeu de déplacer le débat sur le terrain des «valeurs». Tout en faisant oublier les dossiers qui minent Bush : l'Irak, l'immigration, le déficit budgétaire. Mais, si les démocrates ne résistent pas, c'est l'extension assurée de la galaxie conservatrice.


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